Philippe Cottone
Auteur

Philippe Cottone

En 1970, belle époque des "pattes d'eph'", des cols "pelle à tarte" et des sous pull en tergal, mais aussi du rock'n'roll, naît votre serviteur.

Il suit une formation scientifique jusqu'en maîtrise, puis plus "molle" en enchaînant sur un 3ème cycle en organisation et gestion d'entreprise. De nombreux métiers se sont succédés depuis (électronicien, enseignant, informaticien, consultant, co-gestionnaire d'entreprise, ...) pour enfin revenir à ses premières amoures et apprendre, sept ans durant, la science du marteau-piqueur et du malaxage de denrées rares.

Il exerce ce métier depuis 2006, et enseigne depuis quelques années cette discipline.

Passionné par l'extrême orient, il pratique également les arts martiaux depuis l'âge de 14 ans et enseigne depuis plus de 15 ans.

C'est grâce à sa professeure de français de 4ème qu'il rencontre pour la première fois la S.F. (mille mercis à elle). Le doigt dans l'engrenage entre les pages, S.F. et Fantasy deviennent vite ses livres de chevet. Les classiques y passent tous ou presque (Barjavel, Asimov, Philip K. Dick, Jules Verne, Lovecraft, Tolkien, Howard, Morcook, etc ...), y compris le premier ouvrage de celui qui fut tout d'abord un client, puis un ami : Charles Chehirlian.

C'est à son exemple, et sous l'impulsion de sa chère et tendre, qu'il prit la plume, saisissant l'opportunité d'une crise proche où nous fûmes tous contraint de rester chez nous.

"L'imagination est plus importante que la connaissance car la connaissance est limitée, tandis que l'imagination englobe le monde entier, stimule le progrès, suscite l'évolution" - A. Einstein

Son interview...

Parlez-nous de vous afin que nos internautes vous connaissent

Je suis né en 1970, en pleine période disco, cheveux longs, pattes d’éph et sous pulls en tergal. Ce qui fait que j’avais 10 ans en 1980 et que j’ai pu m’imbiber généreusement de ce qu’on appelle aujourd’hui « pop culture ». Que ce soit en vidéo, audio ou informatique la période a laissé son empreinte culturelle. C’est d’ailleurs amusant de voir les jeunes, dont mes enfants, me parler de ces années-là.

Coté études j’ai d’abord eu un Bac à orientation biologie puis suis parti dans les sciences « dures », maths, physique, électronique, etc. Jusqu’en maîtrise. Puis, après un service militaire en tant qu’officier où j’ai rencontré un de mes relecteurs (et accessoirement parrain de ma fille), j’ai repris mes études en organisation d’entreprises. J’ai eu pas mal de métiers depuis : enseignant, ingénieur, consultant, gestionnaire d’entreprise, … Pour finalement revenir à l’humain à travers la médecine traditionnelle chinoise que je pratique encore à ce jour.

Pourquoi écrivez-vous ? Et en plus de la fiction ?

J’écris par plaisir avant tout. Pour retranscrire ce que j’imagine et permettre à d’autres de partager mes univers fantastiques.

La fiction et moi c’est une longue histoire d’amour débutée, pour la littérature, en 4ème par l’étude de « Niourk » de Stephan Wul et de « Ravage » de Barjavel. Je ne remercierai jamais assez ma prof de français de l’époque.
D’une façon générale, depuis la petite enfance je suis souvent perdu dans mes rêves et mon imagination n’a jamais cessé de fonctionner. D’abord à travers mes jeux enfantins où Ivanhoé, Davy Crocket, Goldorak et autres héros avaient la part belle. Puis, plus tard, la SF et la Fantasy se sont vraiment invitées dans ma vie. Tous les classiques du genre y sont passés que ce soit en S.F avec Asimov, Dick, Van Voght, etc. … Ou avec les films et séries du même style : Planète interdite, Bataille au-delà des étoiles, la Guerre des Mondes, les Star Wars bien sûr et Star Trek (surtout la série de 66), je ne parle pas des innombrables adaptations de Verne qui passaient à la période de Noël, il fallait me décoller de la petite TV familiale. Plus tard, à l’adolescence, ça a été la fantasy avec les classiques du genre : Tolkien, Howard, Moorcock et d’autres. C’est lorsque j’ai croisé le jeu de rôle, à l’époque où les livres de « Dungeons and Dragons » étaient en anglais et où on l’associait de façon stupide à des sectes satanistes, que j’ai commencé à griffonner mes propres aventures en tant que maître de jeu. Je crois que le goût de l’écriture me vient de là : entraîner mes amis dans mes univers.

Depuis quand écrivez-vous ? À quel âge la lecture et l’écriture sont devenues vos passions ?

Il me semble que les livres ont toujours fait partie de ma vie, romans, BD, nouvelles, avec deux marches notables en fin de collège et milieu de lycée correspondant à la découverte de nouveaux univers. Je fais partie de ces personnes qui sont quasi incapables (ou au prix d’un effort conséquent) de ressortir d’une librairie sans livre sous le bras.

Le début de l’écriture a été pour le plaisir et dans l’idée d’écrire un livre en 2020, quand on a tous été contraints de rester chez nous. J’avais le temps de me poser et c’est là que ma compagne et mon éditeur m’ont incité à prendre la plume. Je n’ai pas pu fêter dignement mes 50 ans mais je crois que « 1880 – E pluribus unum » est une forme de consécration, de cristallisation de ce demi-siècle d’imagination et de rêve, un beau cadeau que je me suis construit.

Quelle est votre source d’inspiration ?

Je dirais davantage « vos sources » car elles sont multiples. Livres bien sûr mais aussi cinéma et séries. Je n’hésite pas à reproduire ce que je faisais en jeu de rôle : prendre un élément isolé d’une histoire pour en faire un thème à part entière.

Parlez-nous de vos livres

Mon premier livre, mon premier « bébé » si je puis dire, est né de mon goût pour l’ambiance Steampunk que je trouve trop peu et mal représentée en littérature. J’ai d’ailleurs écrit une série d’articles sur le sujet. L’accouchement n’a pas été simple. On ne s’improvise pas écrivain comme ça. Je ne sais plus combien de fois j’ai repris mes premiers chapitres. Ma compagne a dû relire le premier au moins vingt fois ! Quelle endurance !
Je n’ai pas dérogé à la règle : la fluidité et les réflexes se sont instaurés à peu près en milieu d’ouvrage. Mais l’univers et les directions générales ont toujours été très clairs pour moi. Je connaissais l’objectif, il fallait y aller et la route a été sinueuse !

Pour la suite il y aura quelques surprises, j’ai écrit une nouvelle qui complète l’univers et le second tome est déjà en cours de rédaction.

Pouvez-vous nous partager un extrait de vos livres ?

« Ces engins, aujourd’hui un peu désuets, faisaient intégralement partie du décor du Londres de cette fin de siècle. Les Londoniens leur donnaient plusieurs surnoms notamment « smokecab » - les « taxis fumée » - car leurs vieilles chaudières mal entretenues rejetaient des panaches noirs un peu partout en ville. Les chauffeurs utilisaient, dans le but de réaliser quelques économies, des charbons de mauvaise qualité à bas prix.
Cette affection était sans doute due à leur forme proche de celle d’un escargot, quasi sphérique, liée à la présence de la mono roue motrice qui cerclait complètement l’habitat sur son axe vertical. La chaudière était à l’arrière et comportait deux courtes cheminées. Ses pistons, visibles, mettaient en mouvement un engrenage unique qui lui-même entraînait les dents à l’intérieur de la grande roue. La direction était assurée depuis le toit par deux roues plus petites à l’avant. En les voyant passer, on pouvait aisément imaginer un escargot fumant et crachotant qui avançait à reculons. Ceci ajouté à leur vitesse faible, qui n’excédait pas celle du cheval au trot, donna naissance à leur surnom le plus répandu : les « snailcab », les « taxis escargots ». Fort heureusement, le confort et l'espace intérieur généreux en faisaient l'un des moyens de transport favoris des londoniens. »

Pourquoi avoir choisi cet extrait en particulier ?

Difficile de choisir un extrait, j’ai envie de vous dire de lire le livre en entier. Qui plus est il est délicat de choisir un passage qui n’en révèle pas trop …

Le snailcab londonien est un véhicule emblématique de mon univers. Les héros vont beaucoup l’emprunter et y passer beaucoup de temps … ils sont très lents ! Ils sont un peu comme les taxis noirs qui sillonnaient Londres ou les jaunes qui sillonnent New York, ils font partie intégrante du décor. Quand on en voit un, on sait où on se trouve sans l’ombre d’un doute.

Dans vos rêves d’enfant, rêviez-vous de devenir écrivain ?

Pas du tout, je voulais être astronaute et partir à la découverte de l’espace et de planètes inconnues pour aller bravement où nul homme n’avait été avant, sur les traces du capitaine Kirk !

Quel est le titre de votre premier livre ?

Le premier livre qui m’a marqué et qui n’était pas un livre scolaire était, je crois, « Alpha du Centaure » de Béatrice Privat (1971) (à ne pas confondre avec « Voyage vers Alpha du Centaure » de Michael D. O’Brian de 2014). Je crois que je l’ai toujours quelque part dans le grenier de mes parents.

C’est quoi être écrivain pour vous ? Un pis-aller ou une passion ?

Sans passion je ne conçois pas l’écriture. Je ne vois pas bien comment transmettre de l’émotion et du rêve si l’on n’en est pas imprégné soit même.

Avez-vous d’autres passions outre la littérature ?

Trop ! Je me passionne facilement et je suis obligé de me réfréner pour ne pas multiplier les activités.

Le sport déjà : je pratique les arts martiaux depuis l’âge de 14 ans (un peu avant même puisque j’avais fait un peu de Judo autour de mes 8-10 ans) et enseigne le Nihon Taï Jitsu (art martial de self-défense) depuis près de vingt ans. Le VTT, entraîné par ma compagne et enfin la plongée car j’ai toujours été attiré par les fonds sous-marins, la faute au « 20.000 lieues sous les mers » de Disney !

Les jeux de plateaux et de rôles. Le rôle est mis en pause depuis longtemps faute de temps. En revanche le plateau est bien là et ma ludothèque est plutôt généreuse car commencée très tôt. Je m’enorgueilli d’ailleurs de posséder quelques « collectors » d’époque comme « Space Crusade », « Supergang », « Zargo’s lords » ou encore une 2ème édition 1993 de « Warhammer 40.000 ».

Ceci m’a « naturellement » conduit à être un peu figuriniste (toujours jouer à un jeu avec les figurines peintes ! … S’il n’y en a pas trop !) et modéliste.

La musique enfin, elle occupe une grande place dans ma vie. J’en écoute beaucoup avec une préférence pour le hard-rock et le metal (même époque que le jeu de rôle, j’étais la némésis des anti-sataniste !), le blues, la country, le classique aussi bien sûr (baroque italien en tête) mais aussi le reggae et le « classic rock ».
Je joue un peu de guitare (électrique ça va de soi), à la maison on a pas mal de musiciens (piano, guitare, batterie).

As-tu un dernier détail à clarifier ? Quelque chose à ajouter ?

Oui, oui : je ne l’ai pas cité en passion mais une bonne bouteille ne m’a jamais rebuté surtout si elle est bien partagée et j’adore cuisiner que ce soit en famille ou avec les amis.